Major Médecin Félix Bastin
Félix Bastin

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Biographie Félix Bastin

Chapitre IV :La séparation des familles pendant la guerre 14-18

Pendant plus de quatre ans, les familles furent séparées des deux côtés de l’Yser. Elles n’avaient plus aucune nouvelle sauf de très rares écrits de ceux qui combattaient pour la liberté du pays et vice versa.
Il est toutefois un autre aspect particulier de la guerre 14-18, c’est que les unités combattantes subirent des pertes énormes laissant ainsi  un grand nombre d’orphelins de guerre. Parmi ceux-ci le fils du Major Bastin en fut un et autre caractéristique souvent commune, il était aussi fils unique, comme beaucoup d’autres il le restera.
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On n’a pas non plus assez évoqué que défavorisés par le déroulement des combats en Belgique, presque tous les combattants belges furent pendant plus de quatre ans totalement séparés de leur famille sans autre moyen que quelques rares courriers transmis par la Croix Rouge.
Ce ne fut pas le cas pour les Français et les Anglais et à plus forte raison les Allemands qui pouvaient passer leurs congés de repos à l’arrière au sein de leur famille et de plus n’étaient pas privés des messages épistolaires qui leur étaient destinés.
Pour la plupart des familles, ce fut pour eux qui tombèrent au champ d’honneur une séparation définitive dès le début de la guerre.
C’est ainsi que dès septembre 1914, l’épouse de Félix Bastin, revenue à Namur et non à Ath et en charge seule d’un petit garçon de 3 ans, souffre douloureusement de cette séparation.


(Annotation historique : selon les extraits de l’état civil de la ville d’Ath Berthe Lespineux et Jean Bastin auraient quittés Ath le 18 mars 1919 et non en septembre 1914. Ils auraient été inscrits à Namur à Partir du 24 mars 1919)
Extrait Etat Civil Ath


Elle est recueillie par son père, Jules Lespineux, qui lui permet de vivre décemment, car le traitement des militaires est versé aux combattants qui pouvaient accumuler de ce fait une épargne importante et qui ne fut versée à leur famille qu’après l’armistice, en l’occurrence à la succession du major Bastin.
Jusqu’à sa mort tragique, c’est trois ans et trois mois que dura pour Berthe Lespineux, son épouse, cette séparation définitive.
Elle lui resta fidèle et jamais elle ne voulut se remarier. Elle mourut le 9 septembre 1955 à Namur dans un immeuble proche de celui dans lequel elle vécut ces trois longues années de séparation.

Suite : Chapitre V : La campagne de l’Yser de 1914 à 1917